Comment éviter les bonbons aux épinards ?

Des jeux pédagogiques pour favoriser l’apprentissage

Tous les jeux ont des vertus éducatives et/ou pédagogiques. Tous permettent de développer des compétences.

Et l’enfant adore jouer ! Il y va spontanément, peut y passer “des heures”… et en redemander !

Ah… si seulement il mettait le même zèle pour apprendre ses tables de multiplication…

Mais, puisque jeu et apprentissage forment une combinaison gagnante, et si on créait un jeu pour l’aider ?

Génial ! 🤩 Mais… comment ?

Parmi les solutions possibles : créer un jeu totalement nouveau ou adapter un jeu existant.

En évitant les bonbons aux épinards…

Les bonbons aux épinards ? C’est LA solution !?

Imaginez un enfant qui n’aime pas les épinards mais qui adore les bonbons.

Imaginez un parent qui aimerait faire manger des épinards à son enfant.

Ça vous parle ?

Comment faire manger des épinards à un enfant qui n’aime pas vraiment ça ?

Facile ! Il suffit de lui faire manger des bonbons aux épinards ! Puisqu’il aime les bonbons,ça passera forcément…

En voilà une excellente idée !

Ou pas ?

Mais si voyons, essayons !

L’enfant : « Ah chouette, des bonbons ! Je vais me régaler !!! … Eh, mais c’est quoi ce goût bizarre ? Non merci, je n’en veux plus ! »

L’enfant, la fois suivante : “Ils sont à quoi tes bonbons ? Pas aux épinards j’espère ! Ah non, je n’en veux pas”.

Etrange… Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Pourquoi ça ne lui a pas plu ? C’était pourtant un bonbon…

Les bonbons, c’est des bonbons ; les épinards, c’est des épinards !

Conseil n°1 : Créer un jeu qui donne envie de jouer

Si vous lui proposez un jeu, l’enfant aura envie de jouer !

Soyez honnête avec votre enfant. Si vous voulez lui faire travailler des notions scolaires avec un support ludique, annoncez clairement la couleur. De toute manière, les enfants ne sont pas dupes. Ils repèrent très rapidement les aspects pédagogiques d’une activité. Cela n’empêchera pas certains de participer mais tous ne le feront pas forcément avec plaisir, surtout si l’objectif est de leur faire travailler des compétences sur lesquelles ils ont des difficultés.

Car il ne suffit pas d’ajouter un enrobage ludique à un apprentissage pour le transformer en jeu. 

Pas convaincu(e) ?

Testez : prenez une compétence à travailler, enveloppez-la d’un joli emballage ludique, et… tada !!

Posez-vous maintenant la question : 

“Moi-même, est-ce que spontanément je choisirais ce jeu pour passer un bon moment ? Est-ce que j’y rejouerais avec plaisir ?”

La réponse est oui ? Bravo ! A première vue, vous venez de créer un jeu.

La réponse est non ? Vous avez créé un outil pédagogique certainement très sympa. Par contre, si vous n’êtes pas persuadé(e) vous-même que vous passerez un bon moment avec, je ne suis pas certaine que votre enfant accroche lui-aussi…

Une question de dosage

Conseil n°2 : utiliser un jeu qu’il adore pour qu’il ait envie d’y jouer, et d’y rejouer

Pour qu’elle soit acquise, une compétence doit être travaillée plusieurs fois. C’est l’entraînement et la répétition qui favoriseront l’ancrage de l’apprentissage. 

Or, si le jeu plaît à l’enfant, il aura de lui-même envie de recommencer la partie.

Plus le jeu que vous créerez se rapprochera d’un jeu qu’il aime, plus il aura envie d’y jouer, et d’y rejouer. Plus il y jouera, plus il s’entraînera, et plus il apprendra. 

Tout est une question de dosage.

Si l’enfant retrouve les sensations de plaisir qu’il éprouve habituellement, il acceptera beaucoup plus facilement de rentrer dans une partie plus pédagogique. Et ce bien-être servira son apprentissage.

Dans la balance, le plaisir l’emportera sur le reste.

A l’inverse, si l’aspect pédagogique ou la difficulté est prédominant(e), l’enfant pourrait prendre peu (ou pas) de plaisir et rechigner à recommencer.

Conseil n°3 : plus de plaisir que de pédagogique

Vous avez repéré les jeux préférés de vos enfants ? Bravo !

Mais comment y intégrer les compétences que vous souhaitez lui faire travailler ?

Un vrai défi ! Qui demande souvent de l’imagination, ou de sortir des sentiers battus, pour s’adapter au mieux au profil unique de votre enfant, à ses goûts et à ses besoins spécifiques.

Mais concrètement ?

Et si je vous donnais des formules magiques générales ? Hum… Par définition, elles seraient… générales et ne cibleraient pas forcément les besoins spécifiques de votre enfant. 

Citer des exemples précis alors ? Avec plaisir ! En croisant les doigts pour que je ne passe pas à côté de votre cible… 

Je tente quelques exemples.

Votre enfant adore les jeux de rapidité ? Il est imbattable à Dobble ? N’hésitez surtout pas ! Il existe des dizaines de manières de le transformer en mathématiques, vocabulaire, conjugaison, histoire, langue étrangère… Il existe même des applications toutes faites pour fabriquer les vôtres (ex : Symbole Commun (micetf.fr)) !

Il n’aime pas être stressé ? Oubliez ce type de jeu…

Il aime bouger ? On peut par exemple adapter :

  • un jeu sportif à des questions-réponses (convient à tout type de sujet) : course de relais, tirer sur des cibles, sauter pour attraper la réponse, envoyer une balle en répondant à une question… 
  • un jeu de mimes (ex : Time’s Up) pour faire deviner un mot, une expression, un pays, un événement historique…

Besoin de s’entraîner à calculer ? Donner, à des trésors récoltés, une valeur chiffrée ou sous forme d’opération, marquer des points, établir des scores, jouer aux cartes ou aux fléchettes… Les occasions de compter, sur papier ou dans sa tête, ne manquent pas dans de nombreux jeux.

Besoin de travailler la grammaire ? Un jeu comme le “Cadavre Exquis” offre de belles tranches de rire !

Besoin de s’entraîner à lire des syllabes ? Et si on inventait des mots qui n’existent pas et qu’on leur donnait une définition ? “Une pilarou ? Mais c’est très simple, c’est une pile spéciale qu’on utilise quand on casse sa roue de vélo. On l’accroche à la place de la roue et elle en prend immédiatement la forme !”

Difficile de comprendre ou retenir des événements historiques ? Et si on les mettait en situation en jouant les personnages avec des figurines (ou en se déguisant !), en construisant une maquette… ?

Besoin de travailler une langue étrangère ? Ma fille adore “Check List”, un jeu de lettres et de déduction, une sorte de “Mastermind” des lettres. Mais apprendre l’anglais ne l’enchante pas forcément. Sauf si nous jouons à Check List… en anglais ! Le vôtre préfère un jeu comme “Unanimo” ? Vous pouvez parfaitement l’utiliser “tel quel” pour réinvestir du vocabulaire.

Un enfant, une situation,… et des dizaines d’autres jeux possibles !

Besoin d’aide pour adapter le jeu préféré de votre enfant à un apprentissage ? N’hésitez pas à me solliciter en commentaire ou par mail, je me ferai un plaisir de vous donner quelques idées.

Ann’imaginaire

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